mardi 29 juin 2010

Drone de guerre. (Des sombres rumeurs en provenance de l’Afghanistan)

Les dirigeants occidentaux engagés dans le conflit afghan font penser à une coque à la dérive. Au gouvernail, le barreur tente en vain de fixer une direction, mais il navigue à vue. Le mat a cassé et les voiles affalées sur le pont gênent la manœuvre. La bourrasque ne vient cependant pas plus d'Afghanistan que du Moyen-Orient ; elle est née dans les banques américaines distribuant hier le crédit à tout va, et se retrouvant finalement aujourd'hui en situation délicate. La séparation des dossiers économique et stratégique n'est qu'apparente. Les journaux ont beau réserver des pages séparées à l'actualité financière, les Etats-Unis et l'Europe s'empêtrent dans une forte récession. La raréfaction prévisible du nerf de la guerre ne semble toutefois pas perturber les réflexions des stratèges.
Impuissants à combattre la crise majeure du crédit qui frappe les Etats-Unis et de nombreux pays européens, les responsables nord-américain et européens s'arrangent-ils des questions militaires pour montrer qu'ils ont prise sur quelque chose ? Trop de généraux flattent en tout cas ce pêché mignon, leur carrière nécessitant de prendre au pied de la lettre la mission, tout en négligeant au besoin tel ou tel impératif du terrain. Là-bas, sur place, la troupe circule la peur au ventre, avec le sentiment de donner des coups d'épée dans l'eau. Les heures passées dans les camps retranchés s'écoulent lentement. L'ennemi sans uniforme se défile ici et réapparaît un peu plus loin. Ce dernier sait que le départ des étrangers qui foulent le sol afghan est inéluctable. Il faudra du temps pour gagner en Afghanistan, se justifient les décideurs après avoir désavoué ceux qui ont lancé les opérations avec l'argument rigoureusement inverse. Qui connaît au demeurant la capacité des coalisés à durer ? Au départ, la supériorité de la logistique et des systèmes d'armes américains rendait inaudible une contestation sur le fond des objectifs fixés. Depuis, les va-t-en-guerre ont été ridiculisés.
Dans The Guardian, Saeed Shah et Ewen MacAskill tentent d'éclairer l'abîme. La partie méridionale de l'Afghanistan, plus collinéenne que montagneuse appartient à un ensemble géographique qui s'étend de l'est de l'Iran à l'Indus au Pakistan. Les précipitations n'y dépassent que rarement les 200 millimètres par an, déterminant une aridité commune aux trois pays concernés. Mais qu'il s'appelle désert de Lut (Iran), désert du Dacht-i-Margo (Afghanistan) ou Baloutchistan, une même réalité physique et humaine prévaut, qui ne tient aucun compte des frontières. Les nomades transitent d'un point d'eau à un autre. Ceux qui veulent combattre les forces coalisées changent même sciemment de pays pour se prémunir d'un assaut en règle. Tout cela ne devrait surprendre personne. Et pourtant, les hautes sphères politiques et militaires à Washington bruissent des désaccords entre chauds et tièdes. Les tenants du droit de poursuite défendent le point de vue du respect de la mission, c'est-à-dire la réduction des Talibans. Leurs opposants se réclament ouvertement d'un entre-deux. Ils ne s'intéressent qu'à la carte politique des Etats et refusent que l'armée américaine rentre au Pakistan. Mais un drone n'embarque aucun personnel. Des amateurs de modèles réduits - certes habillés en tenues camouflées - jouent avec une télécommande comme des gamins sur un parking de supermarché vide le dimanche. Leurs appareils téléguidés rentrent au Pakistan ? Doit-on s'en offusquer ?
« Le Pakistan a mal réagi hier à cause d'une projet d'extension des bombardements à l'aide de drones téléguidés contre des cibles tenues par les Talibans ou Al-Qaida. [...] Des sources provenant de l'administration américaine ont confirmé que la Maison-Blanche avait été sollicitée par l'Armée en vue d'une utilisation de drones de la CIA. Jusqu'à présent, les attaques sont limitées aux territoires tribaux du sud-ouest du pays. La demande des militaires s'inscrit dans une logique d'approfondissement de la guerre par multiplication des cibles dans un hinterland qui a alimenté les Talibans afghans et a servi de sanctuaire pour des éléments d'Al-Qaida. Une autre source a expliqué qu'Obama n'a pour l'instant pas tranché et qu'il pourrait décider si l'élargissement de la guerre au Baloutchistan serait anéanti pour cause de refus des populations locales ou par crainte d'une déstabilisation politique du Pakistan. [...] La Maison-Blanche a refusé de s'exprimer sur la question des drones.
Cette éventualité apparaissait déjà à l'occasion d'une étude globale sur l'Afghanistan et le Pakistan menée par l'administration Obama à la veille de l'entrée à la Maison-Blanche. Les Etats-Unis restent pour l'instant hésitants sur l'utilisation des drones au Baloutchistan, bien que des responsables talibans ou d'Al-Qaida résident dans des bases protégées par la frontière. Le gouvernement afghan affirme que le mollah Muhammad Omar, chef des talibans est installé à Quetta, capitale du Baloutchistan. [...] Même si des membres d'Al-Qaida ont été tués, beaucoup de civils innocents sont morts. L'armée américaine observe en tout cas la facilité avec laquelle les Talibans et les forces d'Al-Qaida mènent des opérations depuis des refuges au Pakistan, en lui posant d'infinies difficultés. Il faut ajouter que l'armée américaine demande l'autorisation d'envoyer des forces spéciales au Baloutchistan. Les forces américaines ont mené leur premier raid au Baloutchistan fin septembre, provoquant d'importantes destruction. » [Traduction Geographedumonde / 1]
Dans cette drone de guerre, on peut s'interroger moins sur les objectifs poursuivis que sur le degré d'autopersuasion des dirigeants et des généraux de la coalition, car la Maison-Blanche n'est pas seule concernée. Henry Kissinger apporte la preuve que les erreurs se prolongent. Contrairement à Andrew Bacevich, il semble ne tirer aucun enseignement de l'enchaînement des événements [En stratégie, comment combiner optimisme et défaitisme]. Kissinger s'interroge le 15 mars 2009 dans Le Monde sur ce qu'il convient de faire : Quelle stratégie afghane ? Une question brûle les lèvres. Pourquoi la stratégie précédente a t-elle échoué ? Il existe éventuellement une autre explication à la formulation de cette tribune signée par Kissinger. A Washington, on se creuserait enfin la tête pour définir une stratégie, tâche jugée inutile auparavant. Mais la suite du texte déçoit. L'auteur se réjouit de l'augmentation de moitié du contingent américain. Tout irait dans le meilleur des mondes sans les sanctuaires situés au Pakistan. Déduisez-en que les forces coalisées s'arrêtent à tort devant la frontière. Kissinger lie d'ailleurs les deux pays voisins dans un barbarisme qu'affectionnent les géostratèges : Afpak...
Kissinger alterne ensuite entre la menace et le dénigrement rétrospectif. Si personne n'écoute mes prescriptions, dit-il en résumé, le Pakistan va exploser, puis la Russie, la Chine, l'Indonésie et l'ensemble du système solaire par voie de conséquence. Si on m'avait écouté, ajoute t-il de surcroît, on se féliciterait d'un plein succès. « Jusqu'à présent, l'Amérique a suivi une tactique anti-insurrectionnelle classique : mettre sur pied un gouvernement central et l'aider à étendre son autorité dans tout le pays. Cette stratégie est vouée à l'échec en Afghanistan. Le pays est trop vaste, le terrain trop difficile, la composition ethnique trop diverse, la population trop lourdement armée. Aucun conquérant étranger n'a jamais réussi à occuper l'Afghanistan. » Kissinger dénigre les bras cassés entourant le président Bush, mais en prenant le risque de se montrer pire qu'eux, à la fois cynique et incohérent. S'il n'était pas voilé par un orgueil incommensurable, son cynisme consisterait à réclamer pour les troupes américaines un départ sans conditions ni délais, au motif qu'aucun conquérant étranger n'a réussi quoi que soit en Afghanistan. Les néo-conservateurs ne cachaient pas un certain idéalisme, la possibilité de convertir les Iraquiens ou les Afghans aux bienfaits de la démocratie. Kissinger ne s'intéresse qu'aux élites, au président Karzaï ou aux chefs de province, et non à la piétaille.
Pour le reste, le stratége américain hésite entre les vœux pieux et les évidences. Tendez vos rouges tabliers, il pleut des vérités premières : empêcher l'émergence d'un Etat dans l'Etat, organiser une conférence internationale sur l'avenir de l'Afghanistan, contrôler étroitement quelques secteurs clefs (10 % du territoire afghan) en intervenant plus ponctuellement ailleurs, le tout afin d'éviter la dispersion des efforts militaires. Dans sa conclusion, Kissinger déclenche soudain l'enthousiasme. « En définitive, le problème fondamental n'est pas tant la façon dont la guerre va être menée que la façon dont on y mettra fin. » Malheureusement la montagne accouche d'une souris. L'auteur souhaite en effet une approche multilatérale pour faire émerger un cadre politique. On n'échappera pas au désastre, parce les principaux voisins de l'Afghanistan sont méchants. En langue kissingérienne, cela se lit ainsi : « En Afghanistan, une telle solution ne sera possible qu'à la condition que ses principaux voisins s'accordent sur une politique de retenue et de lutte contre le terrorisme. » Kissinger fulmine le Pakistan, tout en se taisant sur l'Iran. [3] Si l'on fait l'exégèse du texte, il semble bien que son auteur ne voit pas d'un mauvais œil l'intervention des drones.
En attendant, et de façon remarquable, parce que dans l'indifférence de leurs concitoyens, plus de deux mille soldats français s'évertuent à respecter non seulement la lettre, mais l'esprit de la mission. François d'Alançon a suivi certains d'entre eux pour La Croix. Le journaliste raconte non des coups de feu, mais l'effort continu de soldats français et américains pour restaurer la paix et reconstruire. Il décrit les supplétifs afghans formés et (mal) équipés par la coalition sur place. Non seulement les soldats occidentaux ne combattent pas l'Islam - accusation sans cesse formulée par les extrémistes islamistes - mais ils s'appuient sur le clergé qui veut s'y prêter. [lire aussi Les soldats afghans progressent mais restent dépendants de l'Otan]. Je frémis à l'idée que l'on expliquera un jour aux uns qu'ils auront à se défendre d'avoir collaboré avec les soldats de la coalition. D'autres devront réintégrer leur mère patrie, avec l'image collée aux brodequins de massacreurs de civils et non de pilotes de drones.
En conclusion, il s'agit toutefois de ne pas se tromper de cible. Les stratèges brillent certes souvent par leurs spéculations approximatives. Je n'oublie pas pour ma part l'absence dans le Monde d'une tribune équivalente à celle de Kissinger, émanant d'un dirigeant issu du monde musulman, qu'il provienne du Pakistan, du Moyen-Orient ou de plus loin encore. Il faut donc revenir à l'article du Guardian cité au départ [4]. En dehors d'appels vagues à une fraternité entre musulmans toujours avortée, les élites dirigeantes d'Afrique du Nord, du Proche et du Moyen-Orient élaborent-ils des projets concrets pour l'Afghanistan ? Certains, à Istanbul, au Caire, à Alger ne trouvent pas de mots assez durs pour critiquer l'Amérique, l'Otan, le diable et tout son train. Mais que proposent-ils aux Afghans ? Que signifie le nationalisme anticolonialiste arabe dans un pays qui, lui, a rejeté toute présence étrangère, toute dépendance financière vis-à-vis des multinationales occidentales ?
Au Pakistan immédiatement voisin, rien ne semble plus sacré que la frontière et la souveraineté nationale. Le pourrissement du théâtre afghan ou les attentats à Bombay [Bombes à Bombay] passent après... De la même façon, l'Occident impie et dépravé sert de repoussoir bien commode. Mais qu'invente t-on à la place ? Bien aimables sont les observateurs de l'Afghanistan qui évoquent la re-construction de ce pays, en suggérant une époque révolue. Celle-ci n'a jamais existé. Nul ne peut imputer aux Occidentaux l'absence d'infrastructures et d'Etat. Les Américains victimes des attentats du 9/11 se trouvent finalement aussi mal dirigés que mal récompensés. Il y a décidément en Afghanistan une drone de guerre...

PS./ Geographedumonde sur le discours géostratégique [En stratégie, comment concilier optimisme et défaitisme], sur l'Afghanistan [Opium, misère du peuple afghan] et sur le Pakistan : Karachi, si loin de Paris.



[1] « Le Pakistan a mal réagi hier à cause d'une projet d'extension des bombardements à l'aide de drones téléguidés contre des cibles tenues par les Talibans ou Al-Qaida. Au Pakistan, des hommes politiques et des fonctionnaires ont parlé des conséquences d'opérations militaires à l'intérieur de l'immense province du Baloutchistan, au sud-ouest du Pakistan. Ils ont qualifié cette tentative d'extension de 'provocation contre-productive' et ont averti des graves réactions de l'opinion publique contre les Américains. Des sources provenant de l'administration américaine ont confirmé que la Maison-Blanche avait été sollicitée par l'Armée en vue d'une utilisation de drones de la CIA. Jusqu'à présent, les attaques sont limitées au territoires tribaux du sud-ouest du pays. La demande des militaires s'inscrit dans une logique d'approfondissement de la guerre par multiplication des cibles dans un hinterland qui a alimenté les Talibans afghans et a servi de sanctuaire pour des éléments d'Al-Qaida. Une autre source a expliqué qu'Obama n'a pour l'instant pas tranché et qu'il pourrait décider si l'élargissement de la guerre au Baloutchistan serait anéanti par une hostilité des populations locales ou par une déstabilisation politique du Pakistan. Il y a une hésitation devant une opération dans cette région, et les Etats-Unis espèrent que les forces pakistanais effectueront par elles-mêmes le travail. Le rôle des Américains est d'épauler l'armée pakistanaise pour une action tournée vers les civils autant qu'en direction de l'ennemi armé. La Maison-Blanche a refusé de s'exprimer sur la question des drones. Cette éventualité apparaît déjà à l'occasion d'une étude globale sur l'Afghanistan et le Pakistan menée par l'administration Obama à la veille de l'entrée à la Maison-Blanche. Le Washington Post a révélé la nuit dernière sur son site Internet qu'une autre demande est examinée concernant l'envoi de centaines de civils américains en Afghanistan pour accélérer la reconstruction. Ils proviendraient des administrations de l'agriculture ou de la justice et permettraient de compléter l'effort des forces armées. Les Etats-Unis restent pour l'instant hésitants sur l'utilisation des drones au Baloutchistan, bien que des responsables talibans ou d'Al-Qaida résident dans des bases protégées par la frontière. Le gouvernement afghan affirme que le mollah Muhammad Omar, chef des talibans est installé à Quetta, capitale du Baloutchistan. Abdul Basit un porte-parole des affaires étrangères pakistanaises, parlant de l'officialisation de ce plan dans les colonnes du New York Times s'est montré réticent : 'Depuis le temps que nous observons les manoeuvres des Occidentaux, nous croyons que ces attaques sont contre-productives. Elles impliquent des dégâts collatéraux, et sont inutiles parce qu'elles ruinent nos efforts pour gagner les coeurs et les esprits'. Le gouvernement pakistanais, qui considère qu'il s'agit de simples supputations a par ailleurs dénoncé l'atteinte possible à sa souveraineté. Munawar Assan, secrétaire de la Jamaat-i-Islami, principal parti religieux paki a exprimé qu'en tel cas les Etats-Unis verseraient de l'huile sur le feu. 'Les Etats-Unis ne sont pas porteurs de paix dans le monde. Ils ne savent que faire parler les canons,' explique-t-il. Il y a eu beaucoup de déception au Pakistan lorsque l'on a appris qu'Obama autorisait l'utilisation des drones pour des attaques aériennes, suivant en cela les décisions de l'administration Bush. Même si des membres d'Al-Qaida ont été tués, beaucoup de civils innocents sont morts. L'armée américaine observe en tout cas la facilité avec laquelles les Talibans et les forces d'Al-Qaida mènent des opérations depuis des refuges au Pakistan, en lui posant d'infinies difficultés. Il faut ajouter que l'armée américaine demande l'autorisation d'envoyer des forces spéciales au Baloutchistan. Les forces américaines ont mené leur premier raid au Baloutchistan fin septembre, provoquant d'importantes destruction. » / Colère au Pakistan à cause de la possibilité d'utiliser des drones sur le territoire pakistanais par l'armée américaine. Le Pentagone presse Obama d'élargir la portée des bombardements. Islamabad met en garde contre une levée de bouclier de son opinion publique. / The Guardian / Saeed Shah & Ewen MacAskill / jeudi 19 mars 2009.
[2] « Le lieu commun selon lequel la guerre est au fond une bataille pour gagner les coeurs et les esprits de la population afghane est, en théorie, parfaitement fondé. Le bas niveau de vie de la majorité de la population a encore été aggravé par trente ans de guerre civile. L'économie ne se maintient pratiquement plus que grâce à la vente de drogue. Le pays n'a aucune tradition démocratique significative. La réforme est donc une nécessité morale. Mais la durée nécessaire à sa mise en oeuvre est en déphasage avec les impératifs de la lutte antiguérilla. Elle demandera plusieurs décennies et devra résulter du rétablissement de la sécurité. Elle ne peut en être la condition préalable. » / Quelle stratégie afghane ? / Henry Kissinger / Le Monde / 15 mars 2009.
[3] « Le comportement du Pakistan sera crucial. Ses dirigeants doivent prendre conscience que continuer à tolérer les sanctuaires finira par plonger leur pays dans un maelström international. Si les djihadistes devaient l'emporter en Afghanistan, le Pakistan deviendrait à coup sûr leur prochaine cible - comme on peut déjà le constater, même dans la vallée de Swat, proche d'Islamabad. Face à une telle situation, les pays voisins n'auront d'autre solution que de se consulter pour évaluer le danger que représenterait pour eux l'arsenal nucléaire d'un Pakistan menacé par les djihadistes. Comme tous les pays engagés en Afghanistan, le Pakistan doit prendre des décisions qui affecteront sa position internationale durant plusieurs décennies. » / Quelle stratégie afghane ? / Henry Kissinger / Le Monde / 15 mars 2009.
[4] « Au Pakistan, des hommes politiques et des fonctionnaires ont parlé des conséquences d'opérations militaires à l'intérieur de l'immense province du Baloutchistan, au sud-ouest du Pakistan. Ils ont qualifié cette tentative d'extension de 'provocation contre-productive' et ont averti des graves réactions de l'opinion publique contre les Américains. [...] Abdul Basit un porte-parole des affaires étrangères pakistanaises, parlant de l'officialisation de ce plan dans les colonnes du New York Times s'est montré réticent : 'Depuis le temps que nous observons les manœuvres des Occidentaux, nous croyons que ces attaques sont contre-productives. Elles impliquent des dégâts collatéraux, et sont inutiles parce qu'elles ruinent nos efforts pour gagner les coeurs et les esprits'. Le gouvernement pakistanais, qui considère qu'il s'agit de simples supputations a par ailleurs dénoncé l'atteinte possible à sa souveraineté. Munawar Assan, secrétaire de la Jamaat-i-Islami, principal parti religieux paki a exprimé qu'en tel cas les Etats-Unis verseraient de l'huile sur le feu. 'Les Etats-Unis ne sont pas porteurs de paix dans le monde. Ils ne savent que faire parler les canons,' explique-t-il. » / The Guardian.
Incrustation : Sindh Today Online, le 8 octobre 2008.

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