Pour une raison assez mystérieuse, Yves Lacoste donne la portion congrue à la Grèce dans son ouvrage consacrée à la Méditerranée. Certes, le nombre de paragraphes n’implique pas nécessairement leur manque de pertinence. Mais on ne peut s’empêcher de comparer avec d’autres pays : six pages pour la Grèce, contre un chapitre entier pour l’Espagne ou pour le Maroc. Ce côté ‘deux poids deux mesures‘ tient peut-être aux circonstances, à la nécessité de boucler rapidement une publication sans que l’auteur ne dispose de travaux préliminaires sur tout le champ d’étude. En réalité, bien des éléments nécessaires à la compréhension de la Grèce se retrouvent dans le chapitre consacré… à la Turquie !
Et si la Grèce n’existait pas ? Entendons-nous bien : le pays apparaît sur les cartes politiques, mesure 132.000 km² et compte 11 millions d’habitants. Je veux parler du ressenti de la population elle-même, au moins d’une partie d’entre elle qui compte pour peu les frontières internationales. La Méditerranée a ainsi longtemps servi d’aire d’expansion pour les cités grecques, l’espace maritime parcouru par leurs marins. La diaspora se mesure aujourd’hui à l’échelle du monde : 700 000 Grecs vivent par exemple en Australie (source). Grec, cette appellation se comprend selon une dénomination large, au sens de chrétien oriental dépositaire de près de trois millénaires d’histoire, et non au sens de citoyen de la Grèce antique, telle que la conçoivent les étrangers.
A ce titre, le gouvernement d’Athènes a obtenu de la Macédoine qu’elle prenne le nom de ‘Fyrom‘ pour ‘ancienne république yougoslave de Macédoine‘ au prétexte que le nom ressemble à l’une de ses provinces. Le plaignant ranime les cendres d’Alexandre le Grand ? Il y a un hic : les autres voisins subissent tous peu ou prou les remontrances grecques. Aucun ne se révèle aussi fragile politiquement que la Macédoine - Fyrom. Athènes s’est mêlée pour les mêmes raisons des affaires chypriotes, une fois l’île devenue indépendante après le départ des Britanniques. Encore aujourd’hui, les autorités grecques s’opposent à toute renégociation des limites territoriales en mer Egée [1].
L’auteur de la Géopolitique de la Méditerranée indique à juste titre comment les géographes regroupent les îles grecques : Ioniennes pour celles situées à l’ouest de la presqu’île balkanique (autour de Corfou), Cyclades pour les plus proches d’Athènes (autour de Delos), Sporades pour toutes les autres… La présence des Latins explique enfin que l’on isole les îles du Dodécanèse : les chevaliers de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem à Rhodes et les Italiens entre 1912 et 1947. Géomorphologiquement, la chaîne turque du Taurus, Rhodes, la Crète et les Alpes Dinariques forment un seul et même arc tectonique. Les îles jaillissent comme des sommets dominant une plaine envahie par les eaux. A quelques exceptions près, comme les fosses abyssales situées au nord de la Crète, les profondeurs de la mer Egée n’excèdent que rarement 500 mètres [voir carte].
Yves Lacoste indique quant à lui que les Occidentaux, à partir de la Révolution, se réfèrent à la Grèce. Ils ont cependant en tête celle de l’Antiquité et non leur contemporaine. Dans le chapitre consacré à la Turquie, il explique combien les nationalistes grecs désireux de renverser l’Empire ottoman ont saisi l’utilité de cette confusion au début du XIXème siècle : « Les intellectuels d’Europe occidentale viennent de redécouvrir à propos de la Révolution française l’importance du modèle que constituait l’antique démocratie athénienne. [… A la suite de la répression des Grecs du Péloponnèse et dans les îles] Le scandale suscité par ces atrocités (les massacres de Chios) fit que la Russie, l’Angleterre et la France intervinrent et que leurs flottes détruisirent la flotte turco - égyptienne à la bataille de Navarin (1827).» [2] Les amis occidentaux de la Grèce pensent raviver la flamme de Périclès et de Socrate - ils obtiennent l’entrée du pays dans la CEE en 1982 - mais ne réalisent pas le quiproquo. Dans les pages consacrées à la Grèce, Yves Lacoste montre bien que celui-ci date bien des origines : « En 1830, l’année où l’indépendance de la Grèce est imposée à l’Empire ottoman, est aussi lancée la Grande Idée, celle de reconstituer la Grande Grèce (Mégali Hellada) avec pour but ultime : Constantinople comme capitale. » [3] Constantinople, et non Athènes.
Ces rapprochements et constatations réalisés, la suite s’éclaire. Dans le titre « Un étonnant tracé de la frontière marine entre Grèce et Turquie » l’adjectif étonnant ne convient pas tout-à-fait. Certes, le géopoliticien rappelle que la défaite de 1922 face aux armées de Mustapha Kemal provoque la Grande Catastrophe et l’expulsion d’Asie mineure de centaines de milliers de Grecs [Au pays déraciné]. Les rapatriés gardent le souvenir de leur patrie perdue et votent à gauche. Ils fustigent le pan - hellénisme et se méfient de l’église orthodoxe. Beaucoup se laissent même séduire par le communisme. A l’automne 1944, une fois les Allemands partis et les Britanniques débarqués au Pirée, les Grecs s’entredéchirent. La guerre civile dure trois ans [4]. Au cours des trois décennies suivantes, les militaires interfèrent dans la vie politique grecque, renversant même la monarchie (dictature des Colonels entre 1967 et 1974).
Ainsi, l’entrée dans la CEE tranquillise l’auteur sur l’avenir de la Grèce. Dans le cas de l’Espagne, intégrée avec le Portugal quatre années plus tard, la conclusion n’est pas la même : l’Espagne va mal et la Grèce va bien. Dans ce dernier cas Yves Lacoste ne laisse même pas au lecteur la possibilité d’en juger. Son optimisme - admettons qu’il soit sincère - transpire des derniers paragraphes. Pour lui, la Grèce, berceau de la démocratie est guérie du militarisme. La gauche entretient la flamme. Aux frontières grecques, la menace n’est plus. Les Albanais ? On les craint non pas parce qu’ils sont musulmans, mais parce qu’ils sont Albanais (…). Yves Lacoste le jure, les partis grecs de gauche soutiennent les mouvements palestiniens, donc en Grèce l’Islam ne fait peur à personne, suscite même la sympathie. La Macédoine mise au ban des nations civilisée ? Pêché véniel, semble confier le géopoliticien. Et la Turquie, ennemie de toujours ? Tout s’arrangerait, à la lumière de l’élan de générosité des Grecs à destination des Stambouliotes rescapés du dernier grand tremblement de terre d’Izmit (voir ici).
Au risque de simplifier à l’excès, et pour résumer d’une phrase l’opposition entre deux frères malades, les Turcs souffrent d’un repli anatolien bien illustré par le roman Délivrance de Livaneli, tandis que les Grecs fatiguent par leur exubérance méditerranéenne. Seuls les seconds ennuient leurs voisins et leurs partenaires, quand les premiers se détruisent par auto-dénigrement. A l’intérieur de l’Union européenne, l’intégration de la Grèce n’a entraîné aucun mouvement d’opinion hostile : pour cause de quiproquo. Au regard des vagues provoquées par la question de la Turquie, on comprend pourquoi de l’autre côté de la mer Egée se développe une incompréhension, peut-être même un sentiment d’injustice face au deux poids deux mesures. Sans préjuger de l’avenir, et au regard de la ligne diplomatique tracée à Athènes, les Européens devraient moins s’inquiéter d’une Turquie complexée que d’une Grèce aussi imprévisible que décomplexée.
Et si la Grèce n’existait pas ? Entendons-nous bien : le pays apparaît sur les cartes politiques, mesure 132.000 km² et compte 11 millions d’habitants. Je veux parler du ressenti de la population elle-même, au moins d’une partie d’entre elle qui compte pour peu les frontières internationales. La Méditerranée a ainsi longtemps servi d’aire d’expansion pour les cités grecques, l’espace maritime parcouru par leurs marins. La diaspora se mesure aujourd’hui à l’échelle du monde : 700 000 Grecs vivent par exemple en Australie (source). Grec, cette appellation se comprend selon une dénomination large, au sens de chrétien oriental dépositaire de près de trois millénaires d’histoire, et non au sens de citoyen de la Grèce antique, telle que la conçoivent les étrangers.
A ce titre, le gouvernement d’Athènes a obtenu de la Macédoine qu’elle prenne le nom de ‘Fyrom‘ pour ‘ancienne république yougoslave de Macédoine‘ au prétexte que le nom ressemble à l’une de ses provinces. Le plaignant ranime les cendres d’Alexandre le Grand ? Il y a un hic : les autres voisins subissent tous peu ou prou les remontrances grecques. Aucun ne se révèle aussi fragile politiquement que la Macédoine - Fyrom. Athènes s’est mêlée pour les mêmes raisons des affaires chypriotes, une fois l’île devenue indépendante après le départ des Britanniques. Encore aujourd’hui, les autorités grecques s’opposent à toute renégociation des limites territoriales en mer Egée [1].
L’auteur de la Géopolitique de la Méditerranée indique à juste titre comment les géographes regroupent les îles grecques : Ioniennes pour celles situées à l’ouest de la presqu’île balkanique (autour de Corfou), Cyclades pour les plus proches d’Athènes (autour de Delos), Sporades pour toutes les autres… La présence des Latins explique enfin que l’on isole les îles du Dodécanèse : les chevaliers de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem à Rhodes et les Italiens entre 1912 et 1947. Géomorphologiquement, la chaîne turque du Taurus, Rhodes, la Crète et les Alpes Dinariques forment un seul et même arc tectonique. Les îles jaillissent comme des sommets dominant une plaine envahie par les eaux. A quelques exceptions près, comme les fosses abyssales situées au nord de la Crète, les profondeurs de la mer Egée n’excèdent que rarement 500 mètres [voir carte].
Yves Lacoste indique quant à lui que les Occidentaux, à partir de la Révolution, se réfèrent à la Grèce. Ils ont cependant en tête celle de l’Antiquité et non leur contemporaine. Dans le chapitre consacré à la Turquie, il explique combien les nationalistes grecs désireux de renverser l’Empire ottoman ont saisi l’utilité de cette confusion au début du XIXème siècle : « Les intellectuels d’Europe occidentale viennent de redécouvrir à propos de la Révolution française l’importance du modèle que constituait l’antique démocratie athénienne. [… A la suite de la répression des Grecs du Péloponnèse et dans les îles] Le scandale suscité par ces atrocités (les massacres de Chios) fit que la Russie, l’Angleterre et la France intervinrent et que leurs flottes détruisirent la flotte turco - égyptienne à la bataille de Navarin (1827).» [2] Les amis occidentaux de la Grèce pensent raviver la flamme de Périclès et de Socrate - ils obtiennent l’entrée du pays dans la CEE en 1982 - mais ne réalisent pas le quiproquo. Dans les pages consacrées à la Grèce, Yves Lacoste montre bien que celui-ci date bien des origines : « En 1830, l’année où l’indépendance de la Grèce est imposée à l’Empire ottoman, est aussi lancée la Grande Idée, celle de reconstituer la Grande Grèce (Mégali Hellada) avec pour but ultime : Constantinople comme capitale. » [3] Constantinople, et non Athènes.
Ces rapprochements et constatations réalisés, la suite s’éclaire. Dans le titre « Un étonnant tracé de la frontière marine entre Grèce et Turquie » l’adjectif étonnant ne convient pas tout-à-fait. Certes, le géopoliticien rappelle que la défaite de 1922 face aux armées de Mustapha Kemal provoque la Grande Catastrophe et l’expulsion d’Asie mineure de centaines de milliers de Grecs [Au pays déraciné]. Les rapatriés gardent le souvenir de leur patrie perdue et votent à gauche. Ils fustigent le pan - hellénisme et se méfient de l’église orthodoxe. Beaucoup se laissent même séduire par le communisme. A l’automne 1944, une fois les Allemands partis et les Britanniques débarqués au Pirée, les Grecs s’entredéchirent. La guerre civile dure trois ans [4]. Au cours des trois décennies suivantes, les militaires interfèrent dans la vie politique grecque, renversant même la monarchie (dictature des Colonels entre 1967 et 1974).
Ainsi, l’entrée dans la CEE tranquillise l’auteur sur l’avenir de la Grèce. Dans le cas de l’Espagne, intégrée avec le Portugal quatre années plus tard, la conclusion n’est pas la même : l’Espagne va mal et la Grèce va bien. Dans ce dernier cas Yves Lacoste ne laisse même pas au lecteur la possibilité d’en juger. Son optimisme - admettons qu’il soit sincère - transpire des derniers paragraphes. Pour lui, la Grèce, berceau de la démocratie est guérie du militarisme. La gauche entretient la flamme. Aux frontières grecques, la menace n’est plus. Les Albanais ? On les craint non pas parce qu’ils sont musulmans, mais parce qu’ils sont Albanais (…). Yves Lacoste le jure, les partis grecs de gauche soutiennent les mouvements palestiniens, donc en Grèce l’Islam ne fait peur à personne, suscite même la sympathie. La Macédoine mise au ban des nations civilisée ? Pêché véniel, semble confier le géopoliticien. Et la Turquie, ennemie de toujours ? Tout s’arrangerait, à la lumière de l’élan de générosité des Grecs à destination des Stambouliotes rescapés du dernier grand tremblement de terre d’Izmit (voir ici).
Au risque de simplifier à l’excès, et pour résumer d’une phrase l’opposition entre deux frères malades, les Turcs souffrent d’un repli anatolien bien illustré par le roman Délivrance de Livaneli, tandis que les Grecs fatiguent par leur exubérance méditerranéenne. Seuls les seconds ennuient leurs voisins et leurs partenaires, quand les premiers se détruisent par auto-dénigrement. A l’intérieur de l’Union européenne, l’intégration de la Grèce n’a entraîné aucun mouvement d’opinion hostile : pour cause de quiproquo. Au regard des vagues provoquées par la question de la Turquie, on comprend pourquoi de l’autre côté de la mer Egée se développe une incompréhension, peut-être même un sentiment d’injustice face au deux poids deux mesures. Sans préjuger de l’avenir, et au regard de la ligne diplomatique tracée à Athènes, les Européens devraient moins s’inquiéter d’une Turquie complexée que d’une Grèce aussi imprévisible que décomplexée.
PS./ Geographedumonde sur la Grèce [Les evzones de mer] et sur le bassin méditerranéen vu par Yves Lacoste : Au pays déraciné.
[1] Discours de M. Costas Simitis, Premier ministre, recevant le titre de Docteur honoris causa de la faculté de Droit de l’Université de Marburg, le 25 avril 1997. [source] « Bien entendu, la Grèce ne s’oppose pas à une coopération étroite de l’Union européenne avec la Turquie. Au contraire, la Grèce est persuadée qu’une telle coopération est d’une importance cruciale pour les deux parties. C’est pourquoi nous sommes prêts à participer activement à la coopération.Mais la Turquie s’est elle-même barré cette route, par ses revendications territoriales sur un nombre croissant d’îlots rocheux de la mer Egée, par la menace d’un conflit armé au cas où la Grèce ferait usage de son droit, fondé sur le droit international, d’élargir ses eaux territoriales à 12 milles, et finalement par son refus de saisir la Cour Internationale de Justice de La Haye pour régler les différends concernant le socle continental. […] Dans ces conditions, personne ne peut exiger srieusement de nous, comme de tout autre membre de l’Union europenne se trouvantdans une situation similaire, que nous supportions les violations des traits internationaux en vigueur, principalement des traités de Lausanne (1923) et de Paris (1947), la menace et même la remise en question pure et simple de notre intégrité territoriale. La Grèce ne s’est pourtant pas cantonnée dans une raction purement négative. Elle n’a pas non plus entravé les efforts entrepris pour trouver des solutions. Elle a présenté une série de propositions qui favorisent des solutions politiques et juridiques plutôt que l’agression et le recours à la force. Ce que la Grèce demande à la Turquie, c’est donc de renoncer clairement à toutes ses revendications territoriales. Si la Turquie n’est pas prête à accepter cela, elle doit saisir la Cour Internationale de Justice.conflits internationaux par la force. Celui qui formule des revendications doit saisir les instances internationales créées à cet effet, pour donner des réponses et proposer des solutions concernant ces revendications. Il doit recourir à ces instances et demander son droit. Ce n’est pas au pays dont l’intégrité territoriale est remise en cause, ici la Grèce, puisque c’est notre intégrité territoriale qui est remise en question, ce n’est pas à ce pays d’accepter des négociations. C’est celui qui fait la réclamation qui est tenu de prendre le seul chemin possible, c’est-à-dire de saisir la Cour Internationale de Justice et de s’en remettre à sa décision. Et c’est un raisonnement logique. A la fin du XXième sicle, nous ne pouvons pas résoudre des […] J’aimerais répéter que l’époque de 1912 est depuis longtemps révolue. L’époque de 1940 est révolue. Aujourd’hui, il ne peut être question de révision des frontières ni d’espace vital. Aujourd’hui, ce sont d’autres principes qui sont valables.»
[2] Géopolitique de la Méditerranée / Yves Lacoste / P.276.
[3] Id/ / P.325.
[4] « Dès le départ des Allemands (octobre 1944), Churchill fit débarquer au Pirée, le port d’Athènes, des troupes anglaises avec lesquelles la résistance communiste engagea de durs compbats. Bien que celle-ci ait pris le contrôle de la quasi-totalité du pays (à l’exception d’Athènes et de Salonique) elle accepta une trêve (février 1945), sous la pression de Staline et sous l’égide du métropolitte d’Athènes, ce qui conduisit au retour du roi en septembre 1946. Aussi les leaders communistes qui commandaient quelque 30 000 partisans déclenchèrent une guerre civile qui devait durer trois ans : l’un de leurs chefs, Markos, proclame à la frontière albanaise dans les montagnes d’Epire un ‘gouvernement de la Grèce Libre’ qui eut un temps le soutien de Tito et de Staline. Les forces royalistes et nationalistes eurent le soutien des forces américaines, la 6ème flotte de l’US-Navy étant dès lors positionnée en Méditerranée.» / Id. / P.327.
[2] Géopolitique de la Méditerranée / Yves Lacoste / P.276.
[3] Id/ / P.325.
[4] « Dès le départ des Allemands (octobre 1944), Churchill fit débarquer au Pirée, le port d’Athènes, des troupes anglaises avec lesquelles la résistance communiste engagea de durs compbats. Bien que celle-ci ait pris le contrôle de la quasi-totalité du pays (à l’exception d’Athènes et de Salonique) elle accepta une trêve (février 1945), sous la pression de Staline et sous l’égide du métropolitte d’Athènes, ce qui conduisit au retour du roi en septembre 1946. Aussi les leaders communistes qui commandaient quelque 30 000 partisans déclenchèrent une guerre civile qui devait durer trois ans : l’un de leurs chefs, Markos, proclame à la frontière albanaise dans les montagnes d’Epire un ‘gouvernement de la Grèce Libre’ qui eut un temps le soutien de Tito et de Staline. Les forces royalistes et nationalistes eurent le soutien des forces américaines, la 6ème flotte de l’US-Navy étant dès lors positionnée en Méditerranée.» / Id. / P.327.
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